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Interview Yves Cochet en décembre 2017

Yves Cochet a été enseignent-chercheur en mathématique (INSA de Rennes) et a été Ministre de l’Aménagement du territoire et de l’environnement en 2001 – 2002 sous la présidence de Jacques Chirac.

En 2002 Jacques Chirac Président de la République Française disait « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs »

Le mythe du progrès

Ce n’est pas essayer de vendre de l’eau tiède en disant « ne vous inquiétez pas bon gens, dormez sur vos deux oreilles on va finir par résoudre les problèmes »

« on pourra résoudre un petit peu mais ça n’évitera pas un certain type d’effondrement quand même assez atroce »

« Ce déni vient du fait que la plupart des gens, que ce soit le grand public, que ce soit nos frères et nos sœurs chinoises, que ce soit le personnel politique que je connais bien quand même depuis plus de 20 ans en tant que politique professionnel à l’échelon national ou international au parlement européen. Eh bien, ils ne croient pas que cela peut arriver parce qu’ils ont cette espèce de mythe de croyance, de croyances religieuses dans le progrès, dans le marché, dans la science, dans la technologie et dans la créativité humaine. Donc ils sont sincères lorsqu’ils disent : « Non, on va y arriver. On va faire un petit peu de développement durable et de transition énergétique et écologique » « Ils ne peuvent pas penser que quelque chose d’aussi atroce que l’effondrement puisse arriver. Et c’est normal et c’est d’ailleurs pour ça, c’est pour ça que l’effondrement va arriver parce que le déni est général il n’y a qu’un pour cent qui croient que l’effondrement va arriver » »

Yves Cochet

« Qu’est-ce que le réel ? » Jaques Lacan répondait dans les années 1950 – 60 « Le réel, c’est quand on prend plein la gueule ! »

L’humanité vit dans le déni : elle ne veut pas voir la réalité des limites du monde. Ainsi d’ici 30 ans, ou d’ici 20 ans, ou d’ici 10 ans, ou d’ici 5 ans ou dès demain matin l’humanité a rendez-vous avec le réel  et cela va faire mal…

Fab

Vous aimez vos enfants ?

« Vous dites que vous aimez vos enfants par dessus-tout et pourtant vous leur volez leur futur devant leur propre yeux. » Greta Thumberg – collégienne suédoise à la COP24 à Katowice en Pologne en 2018

Le réseau électrique français a frôlé, jeudi soir, le « black out »

« Le réseau électrique français a été fortement mis sous tension, jeudi 10 janvier, vers 21h00, forçant RTE (Réseau transport d’électricité) à demander à certains industriels de réduire leur consommation pour éviter un « black out » et le risque de massives coupures de courant. L’Hexagone a été impacté par un déséquilibre entre offre et demande se situant en dehors du territoire national. »
(publié par Joëlle Leconte)

L’article de BFMTV.com : https://www.bfmtv.com/economie/sous-tension-le-reseau-electrique-francais-a-frole-jeudi-soir-le-black-out-1610207.html

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La collapsologie, élue tendance de l’année ?

« On n’entre pas en collapsologie de gaieté de cœur, et on n’en sort pas indemne. Découvrir l’ampleur du drame est très violent. Très triste. Très déprimant. Les auteurs, comme les experts qui travaillent sur ces sujets, le savent. Ils nous prennent la tête, le cœur et les tripes, et nous obligent à une introspection sans concession. On se sent tour à tour victime et coupable, submergé et impuissant.

Individuellement comme collectivement nous allons devoir vivre les différentes étapes du deuil : le choc et le déni, la douleur et la culpabilité, la colère, le marchandage, la dépression et douleur, la reconstruction, pour enfin arriver à l’acceptation. »

L’article : Collapsologie : la tendance de l’année fait flipper et c’est une bonne nouvelle

« Pour rouler en voiture verte, il faut rouvrir nos mines »

La guerre des métaux rares

« La transition énergétique et numérique n’est pas écologique. »

« ..derrière le numérique, il y a la matière première. Voilà le paradoxe: il faut beaucoup de matière pour créer l’immatériel! Rien de plus trompeur que le « cloud » qu’on s’imagine éthéré. »

« La toile internet mondiale – le Léviathan numérique – est très consommatrice. Si le cloud était un pays ce serait le cinquième plus gros consommateur d’énergie. L’ensemble des NTIC consomment 4% de l’électricité mondiale et rejettent deux fois plus de gaz à effet de serre que le secteur aérien civil mondial. »

« Je rencontre pas mal d’hommes politiques qui comprennent l’importance géopolitique du sujet. »

« Mais ils ne saisissent pas l’urgence écologique à court terme car ils n’ont qu’une faible conscience des externalités négatives de cette industrie. Personne, même chez les écolos, ne réalise que, pour les 30 prochaines années, il faut extraire plus de minerais qu’on en a extraits depuis 70.000 ans. »

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Qui peut agir sur qui pour éviter la fin du monde? Une réponse à Aurélien Barrau

« Dans cette vidéo tournée lors d’un cours du master EEET de l’université Paris-Saclay, Laurent Mermet met en discussion des interventions qu’Aurélien Barrau a faites au cours des derniers mois pour alerter sur l’urgence d’agir face à la crise écologique. »

La problématique est :

  • le changement climatique
  • l’épuisement des ressources
  • la pollution
  • la crise de la biodiversité : la destruction des écosystèmes

La fin du monde : notre mode de vie ne pourra pas continuer. Nous risquons des conflits majeurs.

Étymologie du mot « monde » : mundus en latin, cosmos en grecque c’est à dire un ordre, une organisation

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TED Rob Hopkins : transition vers un monde sans pétrole – 2009

Qu’est-ce la résilience ?

Un système est résilient lorsque après avoir subi un choc important, le système ne casse pas et continue à fonctionner. Notre société n’est pas résiliente, un exemple : nous avons 2 ou 3 jours de réserve alimentaire dans les supermarchés, que peut-il se passer si par exemple il arrive une panne électrique de grande ampleur (black out) immobilisant la France ou l’Europe toute entière pendant une semaine ou quinze jours ? Il est fort probable que nous nous en remettions pas : c’est à dire que le système électrique ne reparte plus. Les conséquences seraient rapidement catastrophique : plus à manger, plus à boire pour des millions de femmes et d’hommes…

Or pour le moment (2018) nous continuons à complexifier notre société la rendant chaque jour de plus en plus fragile et en même temps les menaces augmentent de jours en jours. C’est la première fois dans l’histoire de l’humanité que nous nous trouvons dans une telle situation aussi périlleuse. Depuis 150 ans nous sommes drogué au pétrole et nous n’arrivons pas à nous arrêter.

Le ou les responsables ? Vous, moi, nous tous et surtout nous les plus riches : les pays de l’hémisphère Nord : États-Unis et Europe. La Chine est-elle aussi responsable ? Non elle ne l’est pas : c’est notre usine où nous y avons par la même occasion déporté notre pollution. C’est donc à nous européen et étasunien de faire le plus grand effort et de montrer la direction.

Les récits, les légendes, les histoires

Nos « bottes de 7 lieux » commencent à s’user…

Pour Rob Hopkins (et beaucoup d’autres) nous avons besoin de co-écrire une belle histoire afin de fédérer le plus grand nombre pour opérer ensemble une transition rapide vers un monde sans énergie fossile.

Passons à l’action ! Avec nos esprits, nos bras, nos jambes passons à la coopération basse énergie ! Utilisons de moins en moins les machines mais utilisons-les de mieux en mieux et nouons de vraies relations humaines autour d’activités qui ont un sens.

Plus de technologie (les machines) n’est pas la solution, elle est le problème.

Comment passer à l’action ?

Dans un premier temps observer le nombre de machines que vous utiliser dans votre quotidien et vous trouverez vos « bottes de 7 lieux »… Retirez-les progressivement et apprenez à marcher les pieds de plus en plus léger, jusqu’à peut-être un jour marcher pied-nus… Mais ne restez pas seul et connectez-vous à celles et ceux autour de vous qui sont entrain d’opérer le changement. Une révolution citoyenne est en cours…

Selon le pays, quel est l’impact d’un habitant moyen sur le climat ?

« Encore un graphique riche en informations, provenant du 5e rapport d’évaluation du GIEC.

La première observation (triviale) est que plus un pays est riche, plus ses habitants ont tendance à émettre des gaz à effet de serre.

Ensuite, tous les pays dont les émissions/hab dépassent la ligne « Global average » (moyenne mondiale) font augmenter cette moyenne.

Si la Chine émet beaucoup de gaz à effet de serre en raison de la taille de sa population, elle est loin d’avoir les émissions de CO2 par habitant les plus élevées. En outre, une bonne partie est liée à son rôle d’« usine du monde ». Autrement dit, une partie de ces émissions est davantage imputable aux pays « riches » qu’à la Chine. Dire que la Chine doit faire des efforts avant nous n’a donc pas de sens. Tous les pays doivent réduire drastiquement et simultanément leurs émissions de gaz à effet de serre, d’autant plus que celles-ci sont élevées.

Enfin, en tenant compte de l’augmentation de population prévue dans les prochaines décennies, nos émissions ne devraient pas dépasser la bande grise (aux alentours d’1 tCO2/hab/an) d’ici 2050 pour tenir l’objectif des 2°C. Il s’agit d’un défi titanesque… »
Maxence Cordiez

Source : GIEC, AR5 WG3, https://www.ipcc.ch/report/ar5/wg3/

(publié par J-Pierre Dieterlen)

Pacte Finance-Climat. L’appel citoyen

1000 milliards d’euros de la BCE pour l’Europe afin de lui donner les moyens de respecter ses objectifs concernant le climat : diminuer fortement les émissions de CO2 dans l’objectif des 2 degrés.  Ce fond servira pendant une période de 30 ans à financer la transition énergétique (décarboner l’Europe) :

– créer massivement des emplois
éviter une nouvelle crise financière en revenant vers l’économie réelle
– donner un nouvel élan à la coopération entre l’Europe et l’Afrique

Comment agir ?
1. signer l’Appel
2. interpeller les élus

#2 Jancovici a répondu à vos questions – 06/12/2018

Le Haut-Conseil pour le Climat

(à 4 min 50 s dans la vidéo)
13 membres : des experts, des techniciens du secteurs, des gens sincèrement passionnés, intéressés, impliqués dans la question du changement climatique et dans l’action qu’il faut avoir
Des gens de bonnes volontés qui avec un peu de change réussiront à s’accorder pour parler au pouvoir sans perdre sa liberté d’expression.

« C’est un comité d’experts qui doit éclairer les décideurs publics avec une double approche : un regard prospectif pour définir quelle trajectoire suivre afin d’atteindre nos objectifs en matière de lutte contre le changement climatique, notamment la neutralité des émissions de carbone en 2050. Et un regard rétrospectif afin d’évaluer les stratégies et politiques mises en œuvre. »
source : https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/climat/le-haut-conseil-pour-le-climat_129808

Pédagogie / Enseignement Supérieur / Énergie et Climat

(à 13 min 55 s)
La Secrétaire d’État à l’Enseignement Supérieur Frédérique Vidal : La formation est très importante
Quelques jours avant le Shift Project rendait sont rapport provisoire : la formation aux enjeux Énergie-Climat dans l’enseignement supérieur

« La demande est forte chez les étudiants, et le besoin de compétences vital »

« Toute activité humaine demeure aujourd’hui de près ou de loin tributaire des énergies fossiles, et un pays ne peut mener une telle transition sans se doter des moyens humains nécessaires. »

https://theshiftproject.org/article/enseignement-superieur-pour-la-transition-the-shift-project-publie-son-rapport-intermediaire/

La formation est très importante car il est difficile de discuter d’un problème qui est encore très mal compris et mal cerné par la population dans son ensemble. On confond parler beaucoup et parler bien (surtout en ce qui concerne la Presse). La problématique Énergie – Climat n’est absolument pas enseignée à la hauteur de ce qu’elle devait être aux futurs cadres c’est à dire ceux qui auront la charge de conduire les affaires d’une entreprise, d’une association, d’une collectivité locale, ou de la Nation. C’est un point sur lequel le Haut-Conseil pour le Climat va être nécessairement actif.

La quasi totalité de la classe Politique et le Président Macron n’ont pas compris le problème

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