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En 2018 le visionnage de vidéos en ligne a généré plus de 300 MtCO2

« Emma Bertin met en image la surprise que suscite chez nombre d’entre nous la quantité d’énergie mobilisée pour regarder de la vidéo en HD.

10 heures de film haute définition, c’est davantage de données que l’intégralité des articles en anglais de Wikipédia en format texte ! Le rapport du Shift Project « Climat : l’insoutenable usage de la vidéo en ligne » (https://bit.ly/2XCGaBK) rappelle en effet que la vidéo est un support d’informations dense, raison pour laquelle il est très énergivore. Le visionnage de vidéos en ligne a généré en 2018 plus de 300 MtCO2, soit autant de gaz à effet de serre que l’Espagne ou près de 1% des émissions mondiales. « 

Nafeez Ahmed : L’effondrement du Venezuela est une illustration de la façon dont l’âge du pétrole va se désintégrer

« Le pétrole ne s’épuise pas, en fait, il est partout — nous en avons plus qu’assez pour faire frire la planète. Mais à mesure que le marché du pétrole facile et bon marché a plafonné, les coûts de production ont grimpé en flèche. En conséquence, le pétrole le plus cher à produire est devenu de moins en moins rentable.
….

Ce changement mondial ne signifiait pas que le pétrole s’épuisait, mais que nous devenions de plus en plus dépendants de formes plus difficiles et plus coûteuses de pétrole et de gaz non conventionnels. La meilleure façon de comprendre ce changement est de recourir au concept de Taux de Retour Energétique (TRE), mis au point principalement par le professeur Charles Hall, spécialiste de l’environnement à la State University of New York, un rapport qui mesure la quantité d’énergie utilisée pour extraire une quantité particulière d’énergie d’une ressource. Hall a montré qu’en consommant des quantités d’énergie de plus en plus grandes, nous utilisons de plus en plus d’énergie pour le faire, laissant moins “d’énergie excédentaire” à la fin pour soutenir l’activité sociale et économique.

Cela crée une dynamique contre-intuitive — même si la production augmente, la qualité de l’énergie que nous produisons diminue, ses coûts sont plus élevés, les profits de l’industrie sont réduits et l’excédent disponible, pour soutenir la croissance économique continue, diminue. A mesure que l’énergie excédentaire disponible pour soutenir la croissance économique est comprimée, en termes réels, la capacité biophysique de l’économie à continuer d’acheter le pétrole même qui est produit diminue. La récession économique (en partie induite par l’ère précédente de flambée des prix du pétrole) interagit avec le manque d’accessibilité du pétrole, entraînant l’effondrement des prix du marché.

Cela rend les projets pétroliers et gaziers non classiques les plus coûteux potentiellement non rentables, à moins qu’ils ne puissent trouver des moyens de couvrir leurs pertes au moyen de subventions externes, telles que des subventions gouvernementales ou des lignes de crédit prolongées. Et c’est la principale différence entre le Venezuela et des pays comme les États-Unis et le Canada, où les niveaux extrêmement bas d’EROI (TRE) pour la production ont été maintenus en grande partie grâce à des prêts massifs de plusieurs milliards de dollars — alimentant un boom énergétique qui est susceptible de prendre fin lorsque le dindon de la dette rentrera au bercail.

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Que peut-on espérer des piles à combustible et de l’hydrogène ?

Extraits de l’article de JM Jancovici du 01/08/2006 :

« Pour commencer, la pile à combustible est une découverte vieille de plus d’un siècle : si cela était une solution miracle, il y a longtemps que nous le saurions ! Si le moteur à explosion a été industrialisé d’abord, c’est bien parce que la pile à combustible pose quelques problèmes qui ne sont pas si simples que cela à résoudre.

Or dans une pile à combustible on évite la combustion dans l’air à haute température, pour la remplacer par une réaction chimique en milieu liquide ou solide, comportant le plus souvent une catalyse (c’est-à-dire… l’emploi d’un catalyseur). Schématiquement une pile à combustible fait l’inverse d’un électrolyseur : dans une électrolyse on fait passer du courant dans une solution pour séparer des composés qui y sont dissous, alors que dans une pile on met des composés dans une solution – ou dans un électrolyte solide – et leur réaction chimique engendre du courant.

Par ailleurs une pile à combustible produit de l’électricité, donc une voiture à pile à combustible est un cas particulier de voiture électrique, avec un avantage qui est que le moteur électrique dispose d’un rendement bien supérieur à celui d’un moteur thermique. Avec 1 kWh de carburant on finira par avoir 0,2 à 0,4 kWh d’énergie mécanique à la sortie du moteur (le reste est de la chaleur perdue pour faire avancer le véhicule), alors qu’avec 1 kWh d’électricité c’est plutôt 0,5 à 0,6 kWh d’énergie mécanique que l’on obtiendra à la sortie du moteur.

Si les piles ne se sont pas développées avec ces avantages, c’est qu’elles ont par ailleurs un gros inconvénient : elles fonctionnent toutes avec de l’hydrogène, composé qui n’existe pas à l’état natif à la surface de la terre. En d’autres termes, l’hydrogène n’existe nulle part sur notre planète sous une forme directement exploitable, comme cela est le cas pour les combustibles « fossiles ».

Il faudrait donc 120 ans pour transformer le parc actuel (600 millions de voitures), et 600 ans pour y convertir un parc mondial passé à 3 milliards de véhicules, nombre qui sera atteint si le monde entier connait le même taux de motorisation que la France en l’an 2000.

Il est bien sûr possible (et même probable) qu’un autre catalyseur soit trouvé pour fabriquer une pile, mais le petit calcul ci-dessus montre simplement qu’entre un prototype de laboratoire et un objet disponible pour tout le monde, il peut y avoir des goulets d’étranglement qui ne sont pas si simples à franchir !« 

L’article complet : https://jancovici.com/transition-energetique/transports/que-peut-on-esperer-des-piles-a-combustible-et-de-l-hydrogene/

L’aviation : trou d’air climatique

« Saviez-vous qu’à l’heure actuelle, en France, les billets d’avion sont très peu taxés ? Un an après le début du mouvement des Gilets Jaunes, qui s’insurgeait contre une taxe carbone qui affecterait en premier lieu les ménages les plus pauvres, le kérosène des avions n’est lui toujours pas taxé. Une aberration quand on sait que le secteur aérien est responsable d’au moins 5% de la contribution humaine aux changements climatiques.

Le trafic aérien, qui a doublé au cours des 20 dernières années, devrait à nouveau doubler d’ici 2036. En Europe, les émissions de gaz à effet de serre de l’aérien ont augmenté de plus de 25% entre 2013 et 2018.

Pourtant, l’aviation jouit d’une fiscalité particulièrement avantageuse.
En France, “le kérosène est le seul carburant d’origine fossile dont la consommation ne supporte aucune taxe” note le Réseau Action Climat dans un rapport de 2017. A titre de comparaison, les taxes constituent environ 60% du prix d’un litre d’essence.
Les vols intérieurs se voient appliquer une TVA réduite à 10%, et un taux de… 0% pour les vols internationaux !
Enfin, le gouvernement a bien proposé une éco-taxe sur les billets d’avion, mais avec des montants de 1,5€ à 18€, elle reste très faible. »

L’article entier : https://laffairedusiecle.net/secteur-aviation-bientot-taxe-hauteur-impact-climatique/

Du charbon et des hommes 2008 à 2018

Variation de la consommation de charbon entre 2008 et 2018 en Mtep par pays

Jean-Marc Jancovici : « Du charbon, les hommes en consomment globalement de plus en plus. Mais, si l’on regarde ce qui s’est passé sur les 10 dernières années, la variation est très inégalement répartie.
Le graphique ci-dessous, réalisé avec les données BP Statistical Review, donne (à gauche) les 10 plus fortes hausses sur 2008-2018, et à droite les 10 plus fortes baisses sur la même période.
Pendant que certains pays, pour l’essentiel situés en Asie, augmentaient fortement leur consommation, d’autres, essentiellement dans l’OCDE, la baissent (NB : c’est une des raisons pour lesquelles il est si facile aux financiers de dire qu’ils ne financent plus le charbon « neuf » : il n’y en a quasiment plus à financer !).
Et devinez qui a été le plus « écolo » de la bande ? Les Etats-Unis ! En fait, ce n’est pas du tout l’envie de respecter l’Accord de Paris qui a été à l’oeuvre, mais simplement que l’explosion du gaz de roche mère (shale gas) aux USA a considérablement fait baisser le prix de ce combustible, engendrant un basculement du charbon vers le gaz pour une partie de la production électrique, avec, en pareil cas, une division par 2 du contenu en CO2 d’un kWh électrique.
Mais ce succès est fragile : les USA conservent les premières réserves de charbon au monde…»

(publié par J-Pierre Dieterlen)

Pablo Servigne : « Pour éviter la catastrophe, il faut la considérer comme certaine »

Pour l’agronome et théoricien de la collapsologie, tout l’enjeu est de limiter l’impact sur les populations de ce bouleversement provoqué par le réchauffement climatique.

L’ingénieur agronome français et chercheur indépendant et transdisciplinaire Pablo Servigne, en janvier 2018 à Paris. Serge Picard / Agence VU

Interview de Pablo Servigne

« Amazonie en feu, Bahamas ravagées par le cyclone Dorian, terres épuisées, records de température au mois de juillet. Partout, les témoignages de la catastrophe climatique en cours s’accumulent, s’ajoutant aux conflits géopolitiques et à la fébrilité des marchés financiers. Les collapsologues y voient autant de signes avant-coureurs de l’effondrement à venir de notre civilisation. Une ou des catastrophes auxquelles il faut se préparer, estime l’agronome Pablo Servigne, coauteur de plusieurs livres, dont le best-seller Comment tout peut s’effondrer (Seuil, 2015). Entretien.

Le Monde : Dans les années 1980, on a annoncé l’hiver nucléaire, dans les années 2000, la fin du pétrole, et maintenant, l’apocalypse écologique et climatique. Pourquoi devrait-on vous croire lorsque vous annoncez un effondrement imminent ?

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Miam-miam les énergies fossiles !

En 1940 pour 1 calorie alimentaire produite par le système de l’agriculture conventionnelle il fallait 2 ou 3 calories d’énergie fossile. En 2019 il en faut entre 7 et 10…. Ce sont donc les machines et le pétrole, le charbon et le gaz qui donnent à manger à 7,5 milliards d’humains (contre 2,3 milliards en 1940). La population mondiale continue à augmenter et depuis 2006 l’approvisionnement en énergie a commencé à diminuer. Bientôt le régime pour tous.

Arrêtez de me faire peur !

« Certain(e)s reprochent aux collapsologues de faire peur au gens. Je comprends, c’est moche la peur, personne n’aime avoir peur.

Bon, alors j’ai un petit exercice :

Lisez, résumez et expliquez cet article, sans faire peur à votre interlocuteur. Vous avez 24h.

Jusqu’à + 7 °C en 2100 : les experts français du climat aggravent leurs projections sur le réchauffement

Les canicules à répétition, records de températures et autres vagues de sécheresse qui déferlent sur la planète ne sont qu’un triste avant-goût des catastrophes qui attendent l’humanité. Si rien n’est fait pour limiter les émissions de gaz à effet de serre, le réchauffement climatique pourrait atteindre 7 °C d’ici à la fin du siècle, entraînant des conséquences désastreuses pour les espèces et les écosystèmes. Ces résultats, qui aggravent les précédentes projections, sont publiés, mardi 17 septembre, par les plus grands laboratoires français de climatologie, engagés dans un vaste exercice de simulation du climat passé et futur.

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CO2 : la France comparée aux autres pays européens

CO2 et production électrique par pays

Equivalent gCO2 par kwh produit par pays.

Christian Semperes : «On entend qu’il faut développer les ENR en France pour contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique et répondre aux besoins des clients de l’électricité. En Europe, la France elle celle qui émet le moins de CO2, avec la Norvège et la Suède, ça on le savait déjà. C’est celle qui en même temps produit en quantité le plus de MW décarbonés, ça on le savait aussi. C’est la France qui a l’électricité la moins cher pour le client, ça on le savait aussi, avec une haute qualité de service au public à laquelle le français est très attaché (qualité de service = sûreté du réseau et qualité de fourniture). Pour quoi veut on casser un système au service du public qui fonctionne ? Pour quoi en 2 mots, avec quelle intention plus ou moins cachée ? Pour qui ?
Le graphique donne en abscisse l’énergie électrique produite et en ordonnée, le CO2 émis par KWh d’énergie produite.»

source du graphique : Réseau européen des gestionnaires de réseau de transport d’électricité, entso-e
https://www.entsoe.eu

(publié par J-Pierre Dieterlen)