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1970 : ces archives de l’INA révèlent les débuts de la collapsologie

Le Rapport MEADOWS intitulé « Les Limites à la croissance » publié en 1972 avait été demandé à des chercheurs Massachusetts Institute of Technology (MIT) par le Club de Rome en 1970.

Le Club de Rome est un groupe de réflexion réunissant des scientifiques, des économistes, des fonctionnaires nationaux et internationaux, ainsi que des industriels de 52 pays, préoccupés des problèmes complexes auxquels doivent faire face toutes les sociétés, tant industrialisées qu’en développement.

Transition énergétique : le mirage de la croissance verte

« Un « Green new deal » européen pour lutter contre le changement climatique et relancer l’économie est souhaité par de nombreux acteurs politiques, économiques ou défenseurs du climat. Pourtant, la théorie de la « croissance verte » et ses programmes de production d’énergie par les renouvelables sont contredits par de nombreuses recherches.

Décarboner les économies de 40% à l’horizon 2030 est l’objectif que se sont donnés les pays signataires des accords de Paris en 2015. Mais abaisser les émissions de CO2 en une décennie, dans des économies industrielles complexes est-il véritablement possible, et surtout, comment ? Quels sont les secteurs devant se transformer pour y parvenir, et sous quelles conditions ? Peut-on modifier radicalement les modes de production énergétiques sans affecter durablement l’économie ? Toutes ces questions ont trouvé pour l’heure une réponse contenue en deux mots : « croissance verte ». Cette théorie (et ses programmes mondiaux) estime que basculer les productions énergétiques fossiles (pétrole et charbon au premier chef) vers les énergies renouvelables (éolien, photovoltaïque, hydraulique) produira de la richesse tout en décarbonant les sociétés. Ces programmes de croissance verte sont pourtant mis en échec par l’analyse scientifique. »

(publié par J-Pierre Dieterlen)

L’article : https://information.tv5monde.com/info/transition-energetique-le-mirage-de-la-croissance-verte-329871

Nafeez Ahmed : L’effondrement du Venezuela est une illustration de la façon dont l’âge du pétrole va se désintégrer

« Le pétrole ne s’épuise pas, en fait, il est partout — nous en avons plus qu’assez pour faire frire la planète. Mais à mesure que le marché du pétrole facile et bon marché a plafonné, les coûts de production ont grimpé en flèche. En conséquence, le pétrole le plus cher à produire est devenu de moins en moins rentable.
….

Ce changement mondial ne signifiait pas que le pétrole s’épuisait, mais que nous devenions de plus en plus dépendants de formes plus difficiles et plus coûteuses de pétrole et de gaz non conventionnels. La meilleure façon de comprendre ce changement est de recourir au concept de Taux de Retour Energétique (TRE), mis au point principalement par le professeur Charles Hall, spécialiste de l’environnement à la State University of New York, un rapport qui mesure la quantité d’énergie utilisée pour extraire une quantité particulière d’énergie d’une ressource. Hall a montré qu’en consommant des quantités d’énergie de plus en plus grandes, nous utilisons de plus en plus d’énergie pour le faire, laissant moins “d’énergie excédentaire” à la fin pour soutenir l’activité sociale et économique.

Cela crée une dynamique contre-intuitive — même si la production augmente, la qualité de l’énergie que nous produisons diminue, ses coûts sont plus élevés, les profits de l’industrie sont réduits et l’excédent disponible, pour soutenir la croissance économique continue, diminue. A mesure que l’énergie excédentaire disponible pour soutenir la croissance économique est comprimée, en termes réels, la capacité biophysique de l’économie à continuer d’acheter le pétrole même qui est produit diminue. La récession économique (en partie induite par l’ère précédente de flambée des prix du pétrole) interagit avec le manque d’accessibilité du pétrole, entraînant l’effondrement des prix du marché.

Cela rend les projets pétroliers et gaziers non classiques les plus coûteux potentiellement non rentables, à moins qu’ils ne puissent trouver des moyens de couvrir leurs pertes au moyen de subventions externes, telles que des subventions gouvernementales ou des lignes de crédit prolongées. Et c’est la principale différence entre le Venezuela et des pays comme les États-Unis et le Canada, où les niveaux extrêmement bas d’EROI (TRE) pour la production ont été maintenus en grande partie grâce à des prêts massifs de plusieurs milliards de dollars — alimentant un boom énergétique qui est susceptible de prendre fin lorsque le dindon de la dette rentrera au bercail.

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Pablo Servigne : « Pour éviter la catastrophe, il faut la considérer comme certaine »

Pour l’agronome et théoricien de la collapsologie, tout l’enjeu est de limiter l’impact sur les populations de ce bouleversement provoqué par le réchauffement climatique.

L’ingénieur agronome français et chercheur indépendant et transdisciplinaire Pablo Servigne, en janvier 2018 à Paris. Serge Picard / Agence VU

Interview de Pablo Servigne

« Amazonie en feu, Bahamas ravagées par le cyclone Dorian, terres épuisées, records de température au mois de juillet. Partout, les témoignages de la catastrophe climatique en cours s’accumulent, s’ajoutant aux conflits géopolitiques et à la fébrilité des marchés financiers. Les collapsologues y voient autant de signes avant-coureurs de l’effondrement à venir de notre civilisation. Une ou des catastrophes auxquelles il faut se préparer, estime l’agronome Pablo Servigne, coauteur de plusieurs livres, dont le best-seller Comment tout peut s’effondrer (Seuil, 2015). Entretien.

Le Monde : Dans les années 1980, on a annoncé l’hiver nucléaire, dans les années 2000, la fin du pétrole, et maintenant, l’apocalypse écologique et climatique. Pourquoi devrait-on vous croire lorsque vous annoncez un effondrement imminent ?

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Arrêtez de me faire peur !

« Certain(e)s reprochent aux collapsologues de faire peur au gens. Je comprends, c’est moche la peur, personne n’aime avoir peur.

Bon, alors j’ai un petit exercice :

Lisez, résumez et expliquez cet article, sans faire peur à votre interlocuteur. Vous avez 24h.

Jusqu’à + 7 °C en 2100 : les experts français du climat aggravent leurs projections sur le réchauffement

Les canicules à répétition, records de températures et autres vagues de sécheresse qui déferlent sur la planète ne sont qu’un triste avant-goût des catastrophes qui attendent l’humanité. Si rien n’est fait pour limiter les émissions de gaz à effet de serre, le réchauffement climatique pourrait atteindre 7 °C d’ici à la fin du siècle, entraînant des conséquences désastreuses pour les espèces et les écosystèmes. Ces résultats, qui aggravent les précédentes projections, sont publiés, mardi 17 septembre, par les plus grands laboratoires français de climatologie, engagés dans un vaste exercice de simulation du climat passé et futur.

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L’OCDE organise un colloque  » Averting Systemic Collapse  » les 17 et 18 Septembre à Paris

Qui l’eût cru ? L’OCDE organise un colloque  » Averting Systemic Collapse  » – Éviter l’effondrement systémique – les 17 et 18 Septembre à Paris où l’on discutera des possibilités d’effondrement (financières, économiques, environnementales et sociétales, et des liens entre eux).
Jean-Marc Jancovici y interviendra dans 2 sessions.
Les différentes tables-rondes seront diffusées par vidéo.
Commentaire de Jean-Marc Jancovici à ce sujet :
« L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), créée en 1961, succède à l’Organisation de coopération économique européenne, créée en 1948 pour gérer le Plan Marshall en Europe. Aujourd’hui, l’OCDE se définit comme « une organisation internationale qui travaille à l’élaboration de meilleures politiques pour une vie meilleure. Notre objectif est d’élaborer des politiques qui favorisent la prospérité, l’égalité, les possibilités et le bien-être pour tous. Le mot clé dans ce lieu est historiquement « croissance » (économique, bien sûr). C’est donc une divine surprise de voir que cette institution organise les 17 et 18 septembre un colloque intitulé «éviter l’effondrement systémique» où elle discutera… les possibilités d’effondrement (financières, économiques, environnementales et sociétales, et les liens entre eux). Votre humble serviteur aura le privilège de parler non pas une fois, mais deux fois, la deuxième fois aux côtés de Steeve Keen, auteur de « Démystifier l’économie » »
(publié par Joëlle Leconte)

www.oecd.org/naec/averting-systemic-collapse

L’humanité rongée par la fin

« C’est le pape François qui exhorte les Etats à agir pour lutter contre le changement climatique «parce que notre survie et notre bien-être dépendent de cela». Ou bien le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, qui pose en costard, de l’eau jusqu’aux cuisses, en une du magazine Time fin juin, appelant à sauver le monde «face à une menace existentielle directe». Et en France, c’est Edouard Philippe qui cite comme l’un de ses livres de chevet Effondrement : comment les sociétés décident de leur disparition ou de leur survie (1) de l’Américain Jared Diamond, l’un des principaux penseurs actuels de l’effondrement écologique. Depuis quelques mois, les théories de l’effondrement enflamment le débat public (lire Libé du 8 novembre ), ravivées aujourd’hui par les deux épisodes caniculaires que nous venons de vivre et l’accélération de l’épuisement des ressources de la planète. »

L’article du 29 juillet 2019 :
https://www.liberation.fr/planete/2019/07/29/effondrement-l-humanite-rongee-par-la-fin_1742749