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Un pétrole à 125 dollars cette année ?

Et 150 dollars en 2023 selon les précisons de la banque JP Morgan.

Prévisions « extrêmement crédible »

Raisons :

Prix du pétrole varie suivant l’offre et la demande (en 2020 la demande a fortement chuté => le prix du baril a été négatif)

En 2022 Omicron ne ralentit pas l’économie : il y a une reprise mondiale, on a besoin de pétrole

Facteurs géopolitiques : diverses tensions => favorables au cours élevé du pétrole

Mais le facteur no 1 pour cette hausse c’est :

sous-investissement + transition écologique

sous-investissement depuis plus de 10 ans
aggravé par transition écologique et finance « verte »

Pouyanné PDG de Total en avril 2021 : sous-investissement majeure sur le secteur pétrolier qui prépare le choc pétrolier de demain. Sous-investissent chronique depuis 10 ans dans la totalité du secteur pétrolier

Le besoin en pétrole reste identique mais l’offre diminue (le pétrole devient de plus en plus difficile à extraire de la terre et des océans : cela demande des investissements financiers de plus en plus importants qui ne suivent pas)

Dans les 5 années qui viennent on va avoir besoin de beaucoup de pétrole mais on en aura pas suffisamment => prix élevés

Cela va peser sur l’inflation, prix de l’énergie extrêmement élevé

Le pétrole est le sang de l’économie mondiale depuis plus de 70 ans.
Choc pétrolier à venir => crise économique majeure dès demain (avant 2025)

Pour étayer : l’article de Matthieu Auzanneau d’octobre 2021 « Métaux critiques, charbon, gaz, pétrole : nous entrons dans les récifs »

extrait :

« Pour le pétrole, tout est maintenant écrit.

On ne peut plus publiquement, lors de la présentation des comptes du groupe Total début février, la directrice générale de la stratégie du pétrolier français, Helle Kristoffersen, a évoqué un déficit de 10 millions de barils par jour à l’horizon 2025 pour faire face à la demande. Rien de moins qu’un dixième de la production mondiale. Les chocs pétroliers de 1973 et 1979 ont été déclenchés par des déficits bien moindres. »

Helle Kristoffersen a insisté :

« Ce qui est clair, […] c’est qu’il existe un risque de pénurie d’approvisionnement à moyen terme.[…] Nous avons vu les craquements dans le modèle économique du pétrole de schiste, tout comme nous avons été témoins du sous-investissement continu dans l’industrie pétrolière dans son ensemble. […] Compte tenu du déclin naturel des champs pétroliers existants,[…] le message est simple : nous avons besoin de nouveaux projets pétroliers, et cela est vrai même si vous adoptez un point de vue très prudent sur la reprise de la demande [à l’issue de la crise de la Covid]. »

Le président et chef analyste de Wood Mackenzie, l’une des trois agences d’intelligence économique les plus réputées du monde du pétrole, déclarait fin 2020 : « Le monde se dirige peut-être en somnambule vers une pénurie d’approvisionnement. »

« Pour l’heure, bien que l’alerte concernant le pic pétrolier soit aussi ancienne que l’alerte climatique, et bien que l’Europe s’approvisionne en brut pour moitié auprès de pays producteurs promis au déclin, les gouvernements européens ignorent encore complètement la menace.« 

https://www.lemonde.fr/blog/petrole/2021/10/12/metaux-critiques-charbon-gaz-petrole-nous-entrons-dans-les-recifs/#more-13013

Fiestas en 2022 / 2023 ? Puis ensuite patatras ?

L’offre de pétrole insuffisante en cas de forte reprise économique
« On nous a beaucoup expliqué que le monde d’après serait différent. Il y a toutes les chances, au contraire, que la sortie de crise se traduise par un redémarrage spectaculaire de la consommation, des déplacements, donc de la demande de pétrole. Et là, nous avons un problème, effectivement, car l’offre risque d’avoir du mal à suivre. »
Patrick Pouyanné PDG de Total Le 30/03/2021
https://www.boursedirect.fr/fr/actualites/categorie/economie/total-patrick-pouyanne-prudent-sur-les-prix-du-petrole-boursier-adfc24bbdf3f59296c594d50fb948b5a22bbf2c7

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Olivier Passet, Xerfi – Le silence assourdissant des économistes face au basculement du monde

« Les théories économiques, et en particulier celle du marché, ne rendent pas (plus ?) compte du réel, et pourtant ceux qui sont à l’origine de ces théories ne se remettent pas en cause.

Telle est en substance la critique formulée par un commentateur de l’économie (doit-on l’appeler économiste, ou justement pas ?) sur une chaine internet… qui s’occupe d’économie.

Quand les environnementalistes critiquent les modèles économiques, et les théories qui les sous-tendent, c’est souvent la non prise en compte des ressources naturelles dans le raisonnement qui est invoquée.

Mais dans le cas présent, l’angle est différent, et s’attaque à un des fondements des raisonnements modernes : il concerne l’absence de réalisme de la « théorie des marchés », qui a pourtant conduit l’état (ou l’Europe) à se défausser sur la « main invisible » qui guiderait plus sûrement les peuples vers un optimum collectif que la planification publique.

La théorie ne se vérifie pas, est-il dit en substance. L’auteur conclut son intervention par cette phrase : « face à des logiciels explicatifs de plus en plus inopérants, répond toujours le grand silence d’une science économique imperturbable ». Et pourtant, cette « science économique » reste la première à avoir l’oreille des gouvernants. Pour combien de temps encore ?
 » JMJ