« L’auteur évoque très justement l’impact climatique des habitudes de consommation, liées au numérique, et particulièrement celle des « jeunes » qui se mobilisent par ailleurs contre le changement climatique. Cet impact est bien réel, mais la responsabilité individuelle du consommateur est-elle bien LE sujet ?
C’est plutôt le contraire que conclut The Shift Project dans son rapport « Climat : l’insoutenable usage de la vidéo en ligne » (2019) 👉 https://bit.ly/2XCGaBK
En effet :
– Les designs addictifs (autoplay, vidéos incrustées, etc.) sont incompatibles avec la sobriété numérique, car ils visent à maximiser la quantité de contenu consommée
– Les plateformes de diffusion (leur design, le modèle économique sous-jacent, les métriques d’adhésion, etc.) ont un rôle central dans la forme que prennent les usages, et donc leur impact environnemental
– Ainsi, les usages ne sont pas le simple résultat des comportements de consommation individuels, mais bien en grande partie le produit d’un système
– Infléchir les usages numériques nécessite donc de réglementer les mécanismes qui génèrent les usages : ni l’auto-régulation des plateformes de diffusion, ni le volontarisme des usagers ne peut suffire. » THE SHIFT PROJECT